appel à la grève du 10 février 2011
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Cher(e)s collègues...
SUD éducation Cantal soutient bien entendu l’exigence d’une autre politique éducative qui motive cet appel à la grève, et notamment le refus des suppressions de postes ainsi que la nécessité d’un autre budget ; nous refusons les contre-réformes gouvernementales et pour notre part nous en revendiquons l’abrogation (mastérisation, programmes du primaire, aide personnalisée, suppression des RASED, réformes des lycées généraux, technologiques et professionnels et bac pro 3 ans, dispositif (E)CLAIR, primes au mérite, individualisation des rémunérations…) ; nous revendiquons l’arrêt du recrutement de précaires et la titularisation de tou-te-s les précaires. Les raisons d’une mobilisation d’ampleur pour le service public d’éducation ne manquent pas !
Par ailleurs, SUD éducation Cantal ne tiendra jamais un discours anti-grève, car nous pensons que la grève est un instrument majeur des salarié-e-s dans leurs combats revendicatifs. Mais encore faut-il pour cela qu’elle ne soit pas dévaluée, et qu’elle aille jusqu’au bout de sa logique de blocage pour être efficace.
Car telle est bien la question qui nous taraude avec cet appel à une journée de grève le 10 février, juste avant le départ en vacances des collègues de la zone C.
Personne ne peut avoir l’illusion que nous pourrions faire céder le gouvernement sur le noyau dur de ses contre-réformes ou sur sa politique de suppression de postes avec une grève d’un jour, même très largement suivie, ni même avec des journées d’action isolées, quelles qu’en soient les formes.
Cela ne signifie pas que nous refusons par principe tout appel à la grève pour une journée : des journées d’action peuvent servir à la construction d’une mobilisation d’ampleur, elles peuvent contribuer à la création d’un rapport de force pour pouvoir passer à d’autres types d’actions, plus fortes. Mais il faut pour cela qu’elles s’inscrivent dans une stratégie qui soit à la fois une stratégie pour gagner sur les revendications des personnels et une stratégie lisible et ouverte pour qu’elle puisse être appropriée et débattue largement par les collègues, syndiqué-e-s ou non.
Les collègues qui ont participé à la grève du 10 l’ont fait pour des revendications légitimes. Mais après le mouvement de cet automne, après les échecs des années passées, il nous a semblé difficile de nous engager dans cette action sans perspectives claires.
Il nous faut une stratégie susceptible d’être gagnante :
Dès la rentrée des vacances d’hiver (mi mars), donnons-nous rendez-vous afin de nous engager, à ce moment-là, dans un mouvement déterminé qui nous permettra enfin de garantir un service public d’éducation de qualité et des conditions de travail décentes.
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